En 2003, le ton prenait de la hauteur entrainant l’annulation du festival d’Avignon….puis tout était rentré dans l’ordre ou presque.
« Si tu veux tuer ton chien, annonce qu’il a la rage » dit le proverbe !
Depuis quelques temps ce n’est plus sur le discours sur les « arnaques aux Assedic » que se base le débat (on se rappelle les abus des maisons de productions, des chaines de TV, qui de contrôles Urssaf en contrôles Urssaf, ont cessé visiblement ce business model : un mois travaillé, 50% payé par l’entreprise, 50% payé par les Assedic).
C’est sur son coût que s’oriente désormais le débat : un régime déficitaire de 1 milliard d’euros annonce l’Etat. Chiffre souvent contesté, mais ni les syndicats, pourtant actifs, ni les « supermittents » et encore moins les « permittents » n’ont pu apporter la preuve du contraire.
Depuis quelques semaines, la planète spectacle s’affole à nouveau… L’année 2014 signera-t-elle « la dernière séance » pour les intermittents ?
Il y a déjà cette annonce de la suppression du bénévolat et la menace du Puy du Fou de mettre la clef sous la porte avec ses 3200 bénévoles qui permettent à cette entreprise prolifique de générer beaucoup de gains (paradoxe ?) et de faire bénéficier toute la région de ce bienfait économique.
Le 12 février, le Medef demande au gouvernement plus d’équité dans le régime d’indemnisation et par conséquent la fin du régime de faveur des intermittents.
Le Medef ne retient pas les raisons historiques de la naissance de ce régime : aide à la création, emplois très courts et très précaires, manque de moyens dans les secteurs culturels…
En demandant la suppression des annexes 8 (ouvriers et techniciens) et 10 (artistes), le Medef signerait la mort du système.
Pour autant la volonté du gouvernement, le pouvoir des syndicats ainsi que la menace de blocage de tout un pan économique de la France, permettent d’imaginer que la volonté du Medef a peu de chance d’être exaucée.
Mais, il est fort probable qu’après la réforme en 2013 des conventions collectives (débat qui fut lui aussi houleux), le système des intermittents devra subir lui aussi un lifting…..en espérant qu’il soit juste, équitable et ne profite pas aux gros, au détriment des petits.
En attendant chacun y va de ses noms d’oiseaux :
- « c’est une déclaration de guerre » (Samuel Churin, porte-parole de la coordination des intermittents et précaires du spectacle),
- « c’est une provocation » (Véronique Descacq, négociatrice de la CFDT),
- « une riposte est indispensable » (Denis Gravouil, CGT Spectacle).
Reste qu’Aurèlie Filippetti et Michel Sapin, devront respecter leurs engagements sur « l’Exception Culturelle » annoncés lors du dernier festival d’Avignon.
Éric Hainaut
Le Medef veut supprimer le régime des intermittents – article du Monde.fr daté du 12 février 2014 et reprenant les propositions du Medef sur l’Unedic
Le Medef ne veut plus financer l’intermittence – flash éco du Figaro.fr daté du 12 février 2014
Intermittents : le Medef veut en finir – article du Point.fr daté du 12 février 2014
Les intermittents du spectacle dans le collimateur du Medef – article de Franceinfo. fr daté du 12 février 2014
Paye des intermittents : le numéro d’objet
L’emploi et la paye des intermittents du spectacle
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En décembre 2020, Eric HAINAUT, associé-fondateur, a eu l’honneur de se voir reconnaitre officiellement la compétence spécialisée en activités culturelles, créatives et artistiques par l’Ordre des Experts-Comptables d’Ile-de-France.